On avait un petit doute hier soir quand on s’est garé sur le parking du téléphérique du Säntis. Il y avait en effet un panneau au tout début de la route qui indiquait qu’il était (exceptionnellement) interdit de camper sur le site entre le 5 août à 7h du matin et le 12 août à 7h du matin. Et comme nos amis Suisses sont assez ponctuels, on s’est dit qu’il n’est pas impossible qu’on se fasse réveiller le matin par des gars qui commencent à bosser pour on ne sait quelle raison. D’ailleurs, la raison on ne la savait toujours pas le matin, mais on a vu débarquer des camions chargés de barrières métalliques, de planches en bois, et de plusieurs dizaines de toilettes chimiques. On ne sait pas ce qu’ils organisent ici, mais ça va envoyer du lourd.
Bref, on s’est quand même levé pas trop tard, mais comme ils n’avaient manifestement pas l’intention de nous faire bouger, on a pris notre p’tit déjeuner tranquillement.
On a ensuite étudié la météo : un peu nuageuse, mais le sommet du Säntis semblait dégagé. On décide de tenter l’aventure et de prendre le téléphérique qui nous emmène tout en haut. Décision est prise à 9h48, sachant qu’il part toutes les demi-heures. A 10h pétantes on est dedans et on démarre l’ascension.
En fait on a eu le temps de demander à l’accueil ce qui allait se passer cette semaine. Il s’agit d’une compétition de Schwinget (autrement dit, la lutte – sport national Suisse)
Bref, en attendant, nous on monte 🙂
On arrive en haut du téléphérique au bout de 10 minutes. Quelques infos sur le Säntis :
On peut en théorie depuis le sommet apercevoir en même temps la Suisse, l’Allemagne, l’Autriche, le Liechtenstein, la France et l’Italie. Du haut de ses 2502 m d’altitude, le Säntis est le plus haut sommet de la région de l’Alpstein.
Le Säntis est l’emblème de la région du lac de Constance. Ce sommet, visible loin à la ronde, est également connu pour ses conditions météorologiques extrêmes, qu’on ne trouve d’habitude qu’en haute montagne. On y a installé une première station météorologique en 1882, occupée depuis lors par un gardien.
Le téléphérique Schwägalp-Säntis, qui compte parmi les plus fréquentés de Suisse, permet d’accéder aisément au restaurant panoramique construit au sommet. En hiver, quand le brouillard envahit la plaine, les marcheurs montent à Schwägalp pour profiter du soleil ainsi que des chemins de randonnée d’hiver et des sentiers raquettes. En été, le Säntis est au centre d’un vaste réseau de chemins pédestres et d’itinéraires de montagne dans la région de l’Alpstein. Bien entendu, avec vue panoramique sur six pays alpins.
Après avoir fait le tour du sommet, nous revenons sur nos pas et entrons dans la station météorologique. Il y a 4 ou 5 étages au moins, avec un magasin de souvenirs, deux restaurants, des salles de séminaires, et tout une exposition super bien faite et très pédagogique sur la station météo de Säntis, et sur la météorologie en général. On y passe un bon moment – pour une fois les explications sont en plusieurs langues, dont le français et l’anglais.
Voir cet article : https://www.20min.ch/ro/news/suisse/story/Le-deploiement-du-drapeau-XXL-au-Saentis-annule-21424202
Bon, il est temps de quitter les lieux. On est très contents de notre petite escapade en altitude.
On continue notre route et on traverse des paysages typiques de la région : prairies vallonnées, maisons en bois richement décorées, forêts, pentes escarpées…
A midi on s’arrête à Wattwil, et on mange un morceau à la Migros.
Puis on repart en direction des chutes de Seerenbach. Pour y accéder, il faut d’après notre guide aller jusqu’au village de Betlis, et de là marcher environ 3 kilomètres jusqu’au chutes. Malheureusement, à 3km du village de Betlis nous sommes arrêtés par un panneau indiquant que pour la suite notre véhicule doit faire moins de 2m de large et 2m30 de haut… On n’ira pas plus loin : 3+3km à l’aller, et autant au retour, ça va être un peu too much pour Eden.
Tant pis pour les chutes, on continue notre périple en direction de Werdenberg. Cette bourgade composée d’habitations médiévales en bois, dont la plupart ont été conservées et sont encore habitées, est nichée au pied d’une colline rehaussée du château du même nom, dans la vallée du Rhin saint-galloise. La bourgade de Werdenberg compte environ 40 maisons, qui ont eu la chance d’être épargnées par les grands incendies. Ces habitations en bois présentent une étonnante variété dans leur construction. On trouve des bâtiments en madriers et à colombages, mais aussi des maisons en bois plein et en bois massif travaillé à la scie. Cette bourgade possède en outre la particularité d’être toujours habitée, la plupart des maisons appartenant à des propriétaires privés. Il s’agirait de la plus ancienne bourgade de Suisse (1289).
Il est bientôt 17h. La température a bien augmenté au fil de la journée. On décide de finir aux bains de Bad Ragaz.
Les vertus curatives de l’eau de source de la Tamina sont légendaires et les premières cures thermales, réalisées il y a plus de 600 ans, sont immortalisées par de magnifiques dessins. À cette époque, les curistes étaient enroulés dans un drap et plongés dans les eaux chaudes des gorges de la Tamina suspendus à un câble.
Heureusement aujourd’hui les choses ont un peu changé. Les bains ont été rénovés en 2009 avec un style très moderne. On y trouve plusieurs bassins d’eau à 32°, 34°, 36,5°, intérieurs et extérieurs, des bains bouillonnants, grottes, bain de vapeur, saunas, zones de repos, solarium, etc.
On a aussi testé le bassin à 39° suivi d’un autre à 17°. C’est vivifiant !!
Eden a adoré le bassin à 32° et nous a prouvé que les cours de natation valaient le coup.
Bon, nous on s’est installé comme des manouches sur le parking prévu pour les bus (où les camping-cars semblent tolérés). On a bien profité de la douche (pré – et surtout post – bains), ainsi que de l’électricité pour recharger les batteries. On va rester ici cette nuit, ça a l’air assez calme.
Waow c’est beau le Santis !!! Belle amplitude thermique : Eden emmitouflée au sommet, et en débardeur/short en fin de journée !
Je me demande si vous allez faire un crochet au Liechtenstein ?!
En fait on va probablement zapper le Liechtenstein cette fois. On y est déjà passé il y a quelques temps.