Toujours sympathique notre emplacement. Calme la nuit, c’est juste le matin que quelques conn**** ont dû trouver l’idée marrante de klaxonner pour nous réveiller. Merci les gars.
Petit dej dans le camion (il fait un peu frisquet ce matin).
On démarre la journée en (re)parcourant la route vertigineuse vers le val d’escreins.
La route est toujours aussi impressionnante.
En arrivant sur place on se gare au parking au bout de la route, et on démarre le « parcours de la faune », qui, contrairement à ce que son nom semble indiquer, ne nous a pas permis de rencontrer bambi, marmottes, gazelles, girafes, éléphants et lémuriens. Il s’agit en réalité d’un parcours « artistique et poétique » dans les ruines du village d’Escreins.
Oui, parce que pour la petite histoire, l’existence des hameaux qui constituaient le val d’Escreins est ancienne et est attestée par des écrits du Moyen-Age (1295). Ces hameaux servaient d’habitat pour les forestiers et berges. Les terres étaient favorables à la culture céréalière, et à l’élevage. Comme dans le Queyras, le Val d’Escreins n’était à cette époque occupé que l’été. En 1710 : 9 familles y vivent à l’année. En 1843 les hameaux du Val d’Escreins comptaient 90 habitants. Mais en 1857 de graves inondations détruisent une partie du village. Il n’y a plus que 3 familles en 1902 qui y habitent à l’année, et en 1906 Escreins n’a plus d’habitants permanents et devient un village estival.
En août 1916, le village d’Escreins est victime d’un incendie accidentel, dont l’origine a été inexpliquée. Les familles se réfugient alors sur les autres villages de Vars, Ste Marie, St Marcellin et Sainte Catherine, ainsi qu’à Guillestre. Nous sommes en pleine deuxième guerre mondiale, les hommes sont au front. Le Val d’Escreins, qui comprenait plusieurs hameaux (Escreins, Haute et Basse Rua, les Pouents) est alors abandonné. Il ne reste que quelques ruines, dont la chapelle qui sera rénovée en 1982. Aujourd’hui, ces hameaux et plus globalement la Val d’Escreins servent l’économie touristique, quelques troupeaux y pâturent également en estive et le Refuge de Basse Rua n’est ouvert que pour la saison d’été.
Nous voilà donc partis pour ce « parcours de la faune » à la recherche des ruines du village d’Escreins.
Très sympa cette petite balade. On ne connaissais ni l’histoire de ce massif, ni toutes les possibilités de rando qui sont possibles (on a fait la plus courte, mais il y a plein de choses à voir ici.
On redescend par la fameuse route du val d’escreins. Cette fois, c’est « l’heure de pointe », et on a du faire 3-4 marches arrières pour laisser passer des voitures venant en sens opposé.
On retourne sur la « route principale », et on descend jusqu’à Guillestre. Les paysages de la région sont magnifiques, et les montagnes qui entourent Guillestre sont majestueuses (il y a même un peu de neige sur certains sommets).
En arrivant à Guillestre on a noté plusieurs points intéressants à voir, mais il est déjà 11h30, et pour éviter que le bébé ne crie famine, on décide d’aller en centre-ville dans un premier temps pour nous trouver quelque chose à manger. On gare le camion près de la mairie et on se balade un peu dans le centre-village. L’office du tourisme au top. Ils louent même des vélos électriques (on se renseigne pour peut-être en prendre un en fin d’après-midi).
Après le déjeuner, on constate que la batterie va prochainement mourir. On décide de nous arrêter dans un camping pour faire le plein. Il y en a 6 autour de Guillestre, on choisit celui qui nous parait le moins « usine » et on s’y installe. Pendant qu’Eden fait la sieste, la batterie se recharge, et nous on planifie la journée et le lendemain.
Au réveil on attaque la deuxième partie de la journée. On commence par prendre une belle route qui nous amène sur les hauteurs de la vallée, en face de Guillestre.
On redescend ensuite vers la « Fontaine pétrifiante ». Il s’agit d’une fontaine naturelle dont les eaux s’engouffrent dans dans un premier temps dans les profondeurs de la terre et en ressortent chargées de divers minéraux qui se déposent lentement pour former une tête qui ressemble à une tête de monstre, ainsi que plusieurs vasques en aval.
En revenant au camion, Eden essaie de battre le record du monde du 100m de Usain Bolt. Remarquez la technique des bras. Il y a peut être quelque chose à reprendre.
On termine notre balade à la fontaine et on se dirige de l’autre côté de la vallée (à 2 kilomètres) pour voir le « Plan de Phazy ». Il s’agit d’une autre source d’eau chaude (même origine que celle de la fontaine) également chargée en divers minéraux, et qui aurait des vertus thérapeutiques (rhumatismes, maladies de la peau, etc. ). C’est assez « open bar » (à l’extérieur, sans vraies infrastructures, etc.
Bon, là pour le coup ça ne nous donne pas super envie de nous baigner. Il y a quelques personnes dans l’eau, mais on se dit qu’elles ont forcément un truc à guérir, donc nous une saloperie à attraper 😀
Dernière balade de la journée, le chemin des marmottes. Il est connu dans toute la région. Il s’agit d’un petit chemin en contrebas du fort de Montdauphin. Une famille de marmottes a élu domicile dans les rochers en bas du fort, et le chemin permet de les apercevoir de près. Plutôt sympa. Bon, nous on a juste été offusqués par les incivilités des visiteurs. Il y a deux indications à l’entrée : ne pas traverser les barrières pour ne pas déranger les marmottes sur leur lieu d’habitation, et ne pas donner à manger aux marmottes. Bien sûr, une famille a décidé de faire le contraire. On était tranquillement en train d’observer des marmottes à quelques mètres, quand le gamin et sa mère ont décidé de passer la barrière pour aller voir les bêtes de plus près. Super. Et quelques minutes plus tard, on les voit débarquer avec un sachet de salade… OK
Enfin, on a vu des marmottes et ça c’était fun.
On revient au camping. On profite des sanitaires (eau chaude à volonté!). Puis picnic près du camion à la belle étoile.
Cette main!!! impressionnant!