La nuit a été calme dans notre parking en face du port. On s’est juste fait réveiller par un moustique qui voulait nous souhaiter une bonne journée.
Après les classiques préparatifs, on fait deux équipes :
– l’équipe des filles va au parc pour fatiguer Eden
– l’équipe des garçons finit la visite à pieds de Savonlinna
Je me perds un peu et n’arrive pas à trouver la suite du chemin (pourtant il avait l’air sympa). Je suis coincé dans un lotissement sans possibilité de retrouver la suite du chemin.
En revenant je passe par le marché et y achète la spécialité culinaire de Savonlinna : le Lortsy. Il en existe deux versions : une sucrée aux pommes, une salée à la viande hachée. J’en prend deux de chaque. ça fera le p’tit dejeuner et le déjeuner.
Je rejoins l’équipe des filles au parc et on se fait un p’tit dej (bien bourratif le Lortsy) en regardant Eden se mettre du sable partout et paniquer.
On prend la route en direction du sud. On croise énormément de motos anciennes, ainsi que des sides-car. Il doit probablement y avoir un rassemblement, mais comme ça a souvent été le cas pendant ce voyage, on n’est pas au bon endroit au bon moment (PS : En fait, depuis le début on se rend compte qu’à chaque fois qu’on arrive dans une ville, il y’a eu un festival quelques jours avant, ou alors il aura lieu une fois qu’on sera partis, mais presque jamais quand on est là).
On s’arrête au village de Karimaki. Dans ce village (ne me demandez pas pourquoi) se trouve la plus grande église en bois du monde. Edifiée en 1847, elle peut accueillir jusqu’à 3000 personnes.
En sortant du village on s’arrête dans une station service qui dispose d’un lavage automatique pour voitures. Le camion ne passe pas, mais le local est grand (il rentre) et on a repéré un tuyau d’eau. On demande à la gérante si on peut utiliser le tuyau pour nettoyer la voiture et elle accepte. Poupoussy refait donc une nouvelle beauté au camion. Il est comme neuf 🙂
On reprend la route en direction de Punkaharju. Avant ce village s’étire une fameuse crète moranique (esker) recouverte de pinède. La route passe au milieu de lacs et de forêts magnifiques (dommage que les points de vue ne soient pas nombreux, ou alors encore et toujours cachés par des arbres).
On s’arrête pour pique-niquer (le Lortsy à la viande est aussi bourratif que celui version pomme) sur une des petites îles. En regardant bien entre les arbres, on peut apercevoir un bout de lac.
En repartant on remarque cette petite statue au bord de la route
Il est temps de reprendre la route. On souhaite gagner le golfe de Finlande aujourd’hui, on a donc pas mal de route. On profite du beau soleil qu’on a depuis ce matin pour rouler les fenêtres ouvertes (ça faisait longtemps). Il fait 23°, c’est top.
La route que l’on prend passe à quelques centaines de mètres de la frontière avec la Russie (on peut voir la Russie depuis la route).
Sur la route, on s’arrête au niveau d’une autre écluse. Il s’agit en fait d’un réseau d’écluses qui est relié à celui qu’on a vu hier. Ces écluses permettent aux bateaux de passer depuis la mer Baltique vers le lac Saima pour remonter jusqu’à Kuopio (c’est plus sûr par bateau… pas de souci de pneus crevés…).
On arrive à la ville d’Hamina vers 18h30. Il s’agit d’une petite ville enceinte par des fortifications érigées par les Suédois en 1722 pour empêcher l’avancée des Russes après la perte de Vyborg. Bon, ça n’a pas empêché les Russes de reprendre la ville. Aujourd’hui, seuls quelques vestiges de la forteresse sont encore visibles, par contre la ville est construite selon un plan en étoile et est très plaisante à visiter à pieds.
On voit de nombreux militaires en ville. On imagine que certains bâtiments sont des casernes ou des bâtiments en lien avec l’armée
Alors je me suis posé la même question que vous : pourquoi une croix gammée sur un tank finlandais ? Ils ont jugé utile de mettre un petit panneau d’explication à côté du tank, histoire d’éviter les amalgames. En résumé, ce symbole est utilisé depuis très longtemps en Finlande, notamment pour les travaux de décoration du bois et des tissus. Il a été utilisé par l’armée finlandaise dès 1918 quand elle a reçu son premier avion de la part des Suédois.
Il est 19h30, on décide de pousser encore 50 km pour aller jusqu’à Routsynpyhta.
On souhaite prendre la route de la côte, mais je ne sais pas comment, on se retrouve sur l’autoroute. Tant pis, on fonce et on arrive dans ce petit village qui est traversé par le fleuve Kyma. En 1743, le fleuve fut désigné frontière officielle entre la Suède et la Russie. Le village fut donc coupé en deux. Dans le village on trouve de belles maisons en bois, ainsi que des bâtiments en briques rouges qui sont ceux d’une ancienne fonderie qui date du 18ème siècle.
On s’installe sur le petit parking dans le centre du village pour la nuit.
Je confirme pour les événements : du 1er au 2 août il y avait une course à Tromso organisée par Kilian Jornet (une star du trail), qui a du rameuter aussi du people 🙂 (bon, du people qui fait de la course en montagne, d’accord…)
Et c’est cool que vous ayez du soleil et des températures clémentes, ça doit vous simplifier quand même la vie (repas dehors, promenades…) !!