Bon, on ne pourra pas nominer le bivouac d’hier soir au top 10 des « best-spot-awards »…
Nos doutes ont commencé quand en début de soirée on voyait entendait passer les p’tits jeunes avec leur boguet. On s’est dit que ça allait se calmer pendant la nuit. Que nenni…
Enfin, si, ça s’est quand même calmé à un moment… mais c’était sans compter sur les travaux qui ont démarré très tôt le matin. On a eu droit à la tronçonneuse du voisin, puis carrément au marteau piqueur ! Plus les gens qui trouvaient normal de venir jeter leurs bouteilles de verre dans la poubelle prévue à cet effet (sans déconner). Il parait qu’un voisin s’est fighté avec sa femme vers 4h du mat’ parce qu’elle l’a trompé cette nuit… Moi j’ai rien entendu, mais Poupoussy apparemment oui…
Bref, on émerge un peu plus tôt que prévu, puisqu’on est déjà réveillés. On descend au village à proximité et on s’installe sur un banc entre la maison de la commune et l’église pour le p’tit déjeuner.
On fait quelques courses dans la supérette du village, puis on se dirige vers la commune de Nandaz, plus précisément au village de Veysonnaz où on a repéré une balade sympathique à faire au bord d’un Bisse.
Pour les néophytes (comme on l’était jusqu’à hier), et pour la faire courte, les Bisses sont des canaux d’irrigation. Ceux du valais datent probablement du XIVème siècle. Les gens de l’époque se sont rendus compte d’un paradoxe : ils avaient de l’eau en abondance dans les torrents lors de la fonte des neiges et des glaciers, mais leurs champs et cultures étaient secs car non irrigués correctement. Ils ont donc décidé de dévier ces torrents, ou au moins une partie, pour l’irrigation de leurs cultures. Aujourd’hui ces bisses viennent irriguer les vignes et les abricotiers du valais (oui, ceux-là même que vous achetez au bord de la route – il y en a moult à Nendaz !)
Si le sujet vous intéresse, j’ai lu cette courte description qui donne pas mal de renseignements historiques.
On termine la balade le long du Bisse, et on se cherche un endroit pour pique-niquer. On monte jusqu’à la station de Thyon, et on se fait quelques sandwichs.
Après une courte sieste (eh oui, c’est les vacances), on redescend dans la vallée, et on se dirige vers le lac souterrain de Saint-Leonard.
Témoin privilégié de la formation des alpes, ce lac souterrain navigable se niche dans le coteau entre 30 et 70 mètres de profondeur sous le vignoble. Avec une longueur de 300 mètres, c’est le plus grand lac souterrain naturel et navigable d’Europe.
La grotte étant complètement immergée, toutes les visites se font à bord de bateaux à rames pouvant accueillir jusqu’à 40 personnes. A cause du COVID, il faut absolument réserver sa place sur internet avant la visite. On n’a pu réserver que pour deux personnes (tous les bateaux étaient pleins). Poupoussy s’est donc sacrifiée et nous a laissé visiter avec Eden.
On termine la visite et on sort du lac souterrain. Le temps s’est gâté et il pleut des cordes. On court jusqu’au camion pour nous abriter. Poupoussy a profité de ce temps pour faire une vidange du camion – Bravo 🙂
On cherche un endroit pour passer la nuit. L’expérience d’hier nous pousse à chercher un endroit plus à l’écart. On trouve un parking qui sert au départ d’une Via Ferrata. On est seuls, et on a une vue de malade mental sur Sion et toute la vallée !
Allez, on se quitte là dessus ce soir. Le temps s’est rafraîchi et c’est tant mieux. On va passer une bonne nuit ici !
Ahhhhh les Bisses, incontournables ! Y’avait même pas trop de monde, vous avez eu du bol !