10 août 2019 – Siat – Chexbres

Il a plu cette nuit, malgré les prévisions qu’on avait regardées la veille qui disaient le contraire. Bon, nous ça ne nous a pas beaucoup dérangé. Mais ce matin il pleut encore, et le ciel est très bas.

On prend notre petit déjeuner, on prépare les affaires, et on se sépare de nos compagnons de soirée d’hier.

On a pas mal de route à faire pour rentrer aujourd’hui, et des choses intéressantes qu’on veut voir en chemin.

On décide de prendre la route qui n’est pas forcément la plus courte en kilomètres ni en durée, mais qui nous semble la plus jolie et la plus intéressante. En redescendant dans la vallée depuis notre spot d’hier soir on s’aperçoit qu’un voyant rouge est allumé :

Quand c’est rouge, c’est pas bon signe…

Une rapide recherche sur Google nous indique ceci :

Ce voyant remplit un rôle double : il signale une baisse de pression du circuit de freinage, et un niveau de liquide de freins trop faible. Ces deux alarmes sont très importantes, car elles indiquent que les capacités de freinage du véhicule sont affectées de manière significative.
Les freins sont constitués de disques ou de tambours. C’est la pression élevée du circuit qui permet de fournir l’énergie nécessaire au freinage. Toute chute de la pression diminue l’efficacité du dispositif et doit conduire à une intervention rapide. Elle peut être le résultat d’un niveau de liquide trop faible à la suite d’une négligence d’entretien (c’est pourquoi le témoin fait double emploi).

Il peut également s’agir d’une fuite dans un point quelconque du circuit, ou de la présence d’air dans les tuyaux.
Dans tous les cas, il est impératif d’intervenir rapidement, par ses propres moyens ou par le truchement d’un garagiste.

On s’arrête et on vérifie le niveau de liquide de frein : RAS, il est au max. On avait refait le circuit de frein (arrière) avant de partir, on était plutôt sûrs de notre coup. On a aussi vérifié s’il n’y avait pas de fuite de liquide de frein au niveau des roues : RAS de ce côté là également.

Par acquis de conscience, on s’arrête au premier garage ouvert qu’on trouve et on leur demande leur avis. Les deux garagistes examinent le circuit de freinage, le frein à main, font 2-3 essais rapides et nous indiquent que d’après eux ce serait plutôt un capteur qui dysfonctionne, car tout leur semble en ordre. Rassurés, nous continuons notre périple (en faisant quelques essais de freinage au préalable : c’est pas comme si on avait 2-3 cols à plus de 2’000m d’altitude à passer aujourd’hui (et donc à redescendre)).

Bref, notre premier col est l’Oberalppass, qui s’élève à 2046m. La route a l’air sympa, et le paysage l’est probablement autant.

Mais on ne le saura jamais parce que nous, ce qu’on a vu, c’était ça :

On arrive quand même au col et on immortalise cet instant

On redescend de ce col et on attaque le col de la Furka à 2’436m. La route a l’air sympa, et le paysage l’est probablement autant.

Mais on ne le saura jamais parce que nous, ce qu’on a vu, c’était ça :

On arrive quand même au col et on immortalise cet instant…

Bref, tout ça pour dire que vers midi on arrive à notre premier point de chute de la journée. Il s’agit du glacier du Rhône qu’on peut approcher de très près depuis la boutique de souvenirs accolée à l’hôtel Belvédère. Pour les moins téméraires que nous sommes, l’approche se résume à se rapprocher du glacier et à visiter une grotte de glace creusée directement dans le glacier.

Quand on arrive sur le site, le ciel est encore très bas. On ne voit presque pas le paysage en contrebas du site, et on ne comprends pas vraiment où on est et où est le glacier…
On voit juste une descente vers ce qui semble être un lac
Difficile à comprendre ce qui se passe avec ce brouillard.
Bref, on se rapproche du truc blanc au fond qui semble être le glacier
En fait il s’agit de bâches blanches posées sur le bout du glacier, sur la partie où est creusée la grotte, permettant de le protéger au maximum pour éviter qu’il ne fonde complètement 🙁
On pénètre dans la grotte de glace
Il s’agit en fait d’une grotte qui a été creusée depuis la fin du 19ème siècle. Chaque année le glacier avance de plusieurs dizaines de mètres, et ils creusent la grotte d’autant
Il fait un peu frais dans la grotte !
En sortant de la grotte, on se rend compte que les nuages commencent à se dissiper
On peut admirer le bout du glacier dans toute sa splendeur
Ainsi que l’amoncellement de bâches blanches pour protéger la grotte
Et enfin, le lac glaciaire en cours de formation, avec ses icebergs
Le nuage se lève de plus en plus
Iceberg dans le lac glaciaire
Voici donc le tout début du Rhône. Les gouttes qu’on trouve ici finiront leur parcours dans la Méditerranée.
Le glacier qui se jette dans le lac glaciaire
En remontant
Remarquez la cordée à droite de la photo
Vue depuis le glacier vers le bas. En 1850 le glacier arrivant jusqu’à l’hôtel que l’on vit à droite de la photo
Tout ça, c’était recouvert de glace…
Début du Rhône

On termine la visite et on retourne au camion. On descend avec Züüd jusqu’en bas du col, et on s’arrête pour manger dans un self-service qui se situe à l’emplacement de l’hôtel où arrivait le glacier en 1850.

Pendant qu’on mange, un train à vapeur touristique se prépare à escalader le col de la Furka.

Après le repas, on continue notre route et on trace en direction du canton du Valais.

En chemin on aperçoit une drôle de structure au dessus de la vallée. On s’arrête pour voir de quoi il s’agit.

Il s’agit en réalité d’un immense pont suspendu pour piétons, au dessus de la vallée.
On le traverse histoire d’avoir quelques sensations fortes
Vue d’en haut
Vue de l’autre côté
Et c’est reparti dans l’autre sens

Après cette étape improvisée, on fonce vers la « vraie » étape qu’on avait prévu. On voulait finir nos vacances en beauté, en nous détendant dans des bains chauds. On a opté pour les bains de Saillons qui ne se trouvent qu’à une heure de chez nous, et qu’on n’a jamais testé jusqu’à aujourd’hui.
Verdict : c’est très agréable, et bien aménagé.

Il faut maintenant rentrer à la maison. Il est déjà 19h30. On s’arrête pour manger un morceau en route, et finalement nous voilà chez nous un peu après 21h.

Voilà, vous pouvez éteindre votre navigateur et reprendre une activité normale. Pour nous, ces deux semaines étaient un premier survol, un premier aperçu de ce que la Suisse a à offrir du point de vue touristique. On se doute bien qu’on n’a fait qu’effleurer le potentiel, qu’il y a encore 1’000 choses à voir et à découvrir : des milliers de km de randonnées, des balades à faire en vélo, des montagnes à escalader, des musées / châteaux / galeries à visiter, des spécialités à goûter, du folklore à découvrir, des cols à passer, des points de vue à apprécier…

On y retournera, c’est sûr !

Merci de nous avoir suivi. Merci aux fidèles commentateurs et lecteurs, et à très vite pour la suite des aventures.

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AuroreLoloAliceRaphsophie Auteurs de commentaires récents
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Mimi
Invité
Mimi

Encore une fois, vous nous donnez envie de découvrir !!! Merci à vous et bon retour au bercail !!!
Gros bisous
Mimi

Lazer
Invité
Lazer

Merci d’avoir partagé vos aventures.
A bientôt 🙂

sophie
Invité
sophie

Superbe vacances encore une fois ??

Raph
Invité
Raph

Ce pont… j’en ai le vertige rien que de regarder les photos ! Bon retour !

Alice
Invité
Alice

Hey super cool !!! Dommage pour la météo (vous aviez eu clairement + de bol en Norvège)… mais de bien jolies photos, comme toujours !! Bon courage pour la reprise…

Lolo
Invité
Lolo

Ah ben justement, en parlant de freins… c’est pas moi qui vous ai porté la poisse, promis ! D’ailleurs vous pouvez vérifier les dates, j’ai écrit mon commentaire bien plus tard 🙂

Super voyage (j’ai presque envie de dire « comme d’hab »), et encore merci pour les histoires et les photos (j’ai presque envie de re-dire « comme d’hab ») !

Aurore
Invité
Aurore

J’arrive après la bataille, mais merci pour votre récit et les photos qui m’ont permis de patienter jusqu’à mes vacances 😉 (et de me distraire un peu de la reprise… aujourd’hui en rattrapant mon retard!). Bonne reprise!