25 février 2017 – Route de la Serra de Tramuntana

Notre programme de la journée est ambitieux. Nous souhaitons faire une grande partie de la route qui longe la côte ouest de Majorque, entre la Serra de Tramuntana (la chaine de montagne locale) et la mer.

Notre hôtel est idéalement situé à quelques kilomètres d’Anthrax d’Andratx, qui est justement le point de départ de cette belle balade recommandée par le Lonely.

Nous nous levons dès que le coq Eden a poussé son cri (soit vers 7h45) et après un p’tit déj dans notre appartement nous partons rejoindre Andratx. A la sortie d’Andratx nous voulons prendre la fameuse Ma10 qui longe la côte en direction du nord, mais nous nous heurtons à un panneau écrit en majorquin et à deux plots qui barrent la route. On se dit qu’il y a peut être des travaux sur quelques centaines de mètres. On regarde la carte. Il n’y a pas beaucoup d’alternatives :

  • Soit on tente de rejoindre la Ma10 en contournant le barrage par une petite route de montagne sur quelques kilomètres
  • Soit on fait carrément un énorme détour et on rate toute une partie de la route côtière en traversant dans la pampa Majorquine (merci Lazer!)

On tente l’option 1, ce serait dommage de faire l’impasse sur un bout du trajet. Nous voilà donc partis sur une minuscule route de montagne sur quelques kilomètres, puis on récupère la Ma10. Sur la route, très peu de voitures. On voit encore quelques panneaux avec la même indication : « Carretera tallada », mais cette fois pas de barrière. On se dit qu’il y a peut être eu un petit éboulement, mais que la route est passante à présent. On trace donc notre chemin, jusqu’à arriver à cet endroit.

Là on se dit que manifestement on n’aurait pas dû emprunter cette route. Elle est bloquée pour travaux sur le tunnel, impossible d’avancer…

Bien bien bien… C’est plus ou moins la seule route dans le coin pour aller au nord…

On fait demi-tour et on retourne à Andratx. On prend donc l’option 2 qui nous fait un gros détour à travers la montagne.

Bon, la route est sympa quand même.

Et on passe devant des châteaux et domaines forts sympathiques…

Nous rejoignons la Ma10 après un peu plus d’une heure de route. Notre première destination est Port Valldemossa. D’ailleurs on a remarqué que presque toutes les villes côtières étaient divisées en deux : un port, entouré de quelques maisons, mais souvent assez petit, et une ville en retrait, plus grande. Il en est ainsi d’Alcudia, Valldemossa, Soller qu’on visitera plus tard… D’après ce qu’on a compris, la ville était toujours construite à l’écart pour éviter les attaques de pirates à l’époque… Bon aujourd’hui, ça doit être un peu moins fréquent, mais ils ont gardé ce découpage.

Bref, nous descendons donc la route de Port Valldemossa, plutôt impressionnante. D’en haut on peut voir le petit village.

Il est tout en bas là

En arrivant, on découvre un minuscule hameau de quelques maisons accroché à la falaise

Le vent souffle assez fort, et il forme de belles vagues. On a vu quelques surfeurs s’équiper…

On se balade dans les ruelles du village

On quitte Port Valldemossa et on se dirige vers Valdemossa tout court. Il s’agit d’un village très touristique. L’été apparemment des dizaines de bus déversent les touristes ce qui fait que le village est blindé. Hors saison c’est un peu plus calme, même s’il y avait déjà pas mal de monde. Le village est effectivement plutôt sympa avec des ruelles pavées, de belles maisons et églises, et quelques curiosités intéressantes.

Une spécialité locale ? le saucisson en forme de b*** ?

Jardin devant une église

avec un clocher bleu

une des places centrales. Cela nous a beaucoup rappelé des petits villages provençaux…

même les cafés et terrasses…

Bon, on n’a toujours pas convergé sur cet arbre…

Vue du village de Valldemossa…

Vue d’ensemble…

On quitte Valldemossa et on poursuit notre route côtière. On passe le magnifique village de Deia sans nous arrêterLe village de Deia

On trace directement jusqu’au petit village de Fornalutx qui serait, d’après le Lonely, l’un des plus beaux villages de Majorque.

On s’arrête d’abord pour déjeuner dans un resto recommandé par le Lonely. Le cadre est magnifique, avec une terrasse au soleil et vue splendide sur les montagnes. La bouffe est moins réjouissante. On a voulu tenter une des spécialités du coin (Côtelettes d’agneau au thym), eh ben c’était un peu « réchauffé »…

la « place du village »

Et notre terrasse…

Le village est accroché à la colline, avec des ruelles pavées et en escalier…

la relève semble assurée !

Face nord du village. On va prendre la route des montagnes là bas au fond.

Partout, des orangers et citronniers !

Et la maison des cyclistes. D’ailleurs, on n’en a pas du tout parlé, mais c’est fou le nombre de personnes qui font du vélo sur l’île. C’est simple, on en voit partout, tout le temps. Ils sont super bien équipés, et font probablement des circuits de plusieurs dizaines de kilomètres (avec des cols à franchir et tout). J’ai l’impression par ailleurs que les infrastructures sont étudiées pour correspondre aux attentes des cyclistes. Restaurants en bord de route, hôtels adaptés, etc.

On quitte Fornalutx et on retour quelques km plus tôt sur la Ma10, vers la ville de Soller. On trouve une place pour nous arrêter près du centre et on déambule dans la ville. Eden en profite pour faire sa sieste. Soller est reliée à Palma par un vieux train électrique avec des wagons en bois d’époque. Il y a aussi un tram qui y circule parfois (apparemment les départs sont synchronisés avec l’arrivée du train)

La place centrale

Est traversée de part en part par les voies du tram. c’est assez étonnant !

les gens semble habitués

la banque centrale

cafés et terrasses

En arrivant à la gare, on voit un train sur le départ.

Dans les ateliers, de drôles d’engins. Ici une vieille camionnette Renault transformée en mini-locomotive…

et là du matériel de rechange

Les trams attendent également leurs passagers

En attendant le départ

Puis, un tram arrive, et quelques minutes plus tard, le train démarre en direction de Palma

Le tram repart alors dans l’autre sens, et traversant la place centrale

Puis s’échappe de l’autre côté de la ville…

La visite de Soller vaut carrément le coup.

On continue notre route en grimpant dans les montagnes. On s’arrête rapidement au belvédère de Ses Baraques, et on aperçoit le village de Port Soller en contrebas

Puis on continue vers le nord en grimpant toujours plus haut. On aperçoit deux lacs d’altitude fermés par des barrages, ainsi que le sommet le plus haut de Majorque (1400m environ), mais impossible d’y grimper (zone militaire).

 

L’étape ultime de notre périple d’aujourd’hui s’appelle Sa Calobra, ou plutôt la route qui y descend. Extrait de la description du Lonely : « Toute la route que vous avez fait jusqu’à présent n’était que le prélude envoûtant à la route de 12 km tout en lacets qui descend jusqu’à Sa Calobra. Que vous vous pâmiez devant les ravins vertigineux, frissonniez à la vue d’un autocar s’engouffrant dans une crevasse rocheuse étroite au possible, ou grimpiez jusqu’au sommet à vélo, cette route extraordinairement tortueuse, qui part au nord de la Ma10 est absolument spectaculaire. Creusée dans la roche et contournant d’étroites crêtes pour rejoindre la côte, elle est l’œuvre de l’ingénieur italien Antonio Paretti. Ces lacets et virages en épingle à cheveux auraient été inspirés, dit-on, par la façon dont on noue une cravate ».

La route est effectivement très impressionnante !

On arrive à Sa Calobra juste au moment où le soleil se couche. Je pars quelques minutes à l’embouchure du torrent el Parreis dont les photos illustrent souvent Majorque.

Pour y accéder, on longe d’abord la « calanque » de Sa Calobra, puis on traverse la montagne dans de minuscules tunnels creusés à même la roche et qui permettent de faire passer une personne dans chaque sens.

Sa Calobra

D’anciennes maisons de pêcheurs ?

Une fenêtre dans le tunnel

Et puis cette « plage » de galets. En fait, c’est probablement trop dangereux de se baigner ici, les vagues sont très fortes, et il y a un risque de s’écraser contre les falaises.

Mais le spectacle et la lumière sont magiques ici.

De l’autre côté, c’est l’arrivée du « torrent » plutôt un p’tit ruisseau pour le moment.

Je ne m’en lasse pas…

Deux biquettes accrochées sur les flancs de la falaise

et un « flottin » qui s’est perdu…

reflets

En repartant, un arbre au soleil couchant…

On se croirait dans la savane africaine…

On rebrousse chemin, et on parcourt les 12 km de montée jusqu’à la « route principale ». C’est presque plus facile à conduire de nuit, on voit tout de suite quand un autre véhicule va nous croiser.

Puis on revient à Soller et on trace directement en direction de Palma par la voie rapide (45 minutes contre plus de 3h à l’aller 🙂

On s’arrête quelques kilomètres avant notre hôtel dans un supermarché pour faire quelques courses. Ce soir, c’est sushi 🙂

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gros sebAuroreAlice Auteurs de commentaires récents
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Alice
Invité
Alice

Mais waow que de beaux paysages encore ! Effectivement je crois aussi voir un petit village provençal (les toits, les terrasses, le soleil et le ciel bleu…).

Bon et sinon moi je maintiens que ce sont des cerisiers 😛

Ah pis les routes me font vraiment beaucoup penser aux routes de Corse (sans vouloir vexer les éventuels lecteurs de l’île de beauté) : entre mer et montagne, petits murets, étroitesse qui fait flipper…

Aurore
Invité
Aurore

Bon, allez, je pense aussi que ce sont des cerisiers. Ou des pruniers. En tout cas tout le monde est d’accord pour dire qu’on est dans la famille des rosacées, mais ça ne nous avance pas beaucoup.

Impressionnante, cette route. J’ai arrêté de regarder la vidéo quand j’ai commencé à avoir le tournis 😀

gros seb
Invité
gros seb

ça donne envie de faire du rallye ces routes sinueuses :p