La nuit fut courte pour moi. Le temps de finir le repas, de ranger un peu, de discuter avec les soeurs avant leur départ du lendemain, puis de commencer et terminer l’article de la journée il était déjà 1h30 du matin. Et comme on voulait prendre le p’tit déj avec les soeurs qui devaient partir « à 8h au plus tard », on s’est levé tôt pour être prêts.
Bon, au final on a eu le temps de faire jouer les p’tites dans l’aire de jeux du camping, de faire un méga p’tit déj dans le camion, de faire quelques concours de grimaces…
Bref, à 8h tapantes -> 9h30, la famille nous a quitté.
Dans le camping, on trouve ce genre de véhicules, probablement des restes des 4 jours du rassemblement de 4×4 de Valloire
Pamal
celui là est carrément dément ! 6×6 sur base Mercedes Sprinter. ça doit coûter un bras !
les cousins
Nous on a profité des installations du camping (vidange, eau, etc.), puis on a quitté valloire en direction de Saint-Michel de Maurienne.
On pensait qu’on allait descendre tout le long, mais en fait il y a un col avant d’arriver dans la vallée de la Maurienne : le col du Télégraphe.
Du coup on s’est arrêté pour la photo souvenir.
Pendant ce temps, mes soeurs sont reparties en sens inverse. Elles repassent le col du Galibier et m’envoient de splendides photos du glacier de l’Homme
On descend ensuite jusqu’à Saint-Michel de Maurienne, et on découvre cette partie de la vallée de Maurienne. Alors, Mauriennois, Mauriennoises, on n’a vraiment rien contre vous, mais faut quand même avouer que vous n’avez pas de bol. Vous habitez dans une vallée hyper encaissée, et vous devez subir une route nationale, une autoroute, des voies de chemin de fer, et une rivière canalisée presque tout du long, le tout avec des industries tous les 2-3 km. C’est quand même ballot !
Jusqu’à Modane, on avoue n’avoir pas vraiment kiffé le paysage. Mais ensuite ça s’améliore rapidement.
A Modane on s’arrête pour admirer la « maison penchée ». Construite en 1939, la maison penchée était à l’origine un blockhaus d’observation et de défense pour l’entrée du tunnel ferroviaire du Mont-Cenis, mis en service en 1881. En 1944, lors du repli allemand, on fit exploser deux wagons bourrés d’explosifs à l’entrée du tunnel. Le souffle projeta le blockhaus à quelques dizaines de mètres de son emplacement initial, sans le détruire ! Il se retrouva planté dans le sol et incliné selon deux angles assez invraisemblables.
La visite donne le tournis ! en fait notre cerveau est tellement habitué à voir le sol horizontal et les murs verticaux que quand ce n’est pas le cas, on ressent un espèce de malaise, et on a rapidement la tête qui tourne. Sentiment très étrange car dès qu’on ressort de la maison, tout rentre dans l’ordre…
Il y a une table d’orientation depuis la maison penchée, mais la vue n’est pas si géniale que ça.
On continue notre route et on s’arrête à Aussois. Il y a dans ce petit village plusieurs forts alignés appelés les forts de l’Esseillon. Construits par les souverains de Savoie entre 1820 et 1850, ces forts empêchaient l’accès à la Haute-Maurienne et au col du Mont Cenis. Longue de trois kilomètres pour 250 m de dénivelé, cette barrière se compose de 5 forts portants les noms de souverains du royaume : la redoute Marie-Thérèse, le fort Victor-Emmanuel, le fort Charles-Félix, le fort Marie-Christine et le fort Charles-Albert inachevé. Tous ces forts orientés vers l’ouest avaient pour objectif de décourager l’ennemi potentiel. Lors des périodes de paix, les forts accueillaient des garnisons et servaient essentiellement de prison militaire. La vie militaire assez austère était rythmée par les tours de garde et l’entrainement. Les soldats vivaient ainsi assez isolés surtout en hiver. Ils disposaient de quelques fours à pain mais le ravitaillement en laitage et produits frais se faisait à Aussois. De nombreux dessins et graffitis subsistent et témoignent de la vie de ces garnisons.
arrivée à Aussois
vue du fort Victor-Emmanuel (qu’on visitera en fin d’après-midi)
On commence la visite par le fort Marie-Christine. De forme hexagonale, ce fort (le plus haut des 5) avait pour objectifs de protéger les autres forts ainsi que le plateau d’Aussois. Une association a entrepris des travaux de « sauvegarde » du fort à partir des années 70. Aujourd’hui on y trouve un restaurant, un gîte, et on peut le visiter en partie.
Fort Marie-Christine
Vue depuis le fort
L’usine ONERA
Après un déjeuner dans le camion et une p’tite sieste pour accompagner la p’tite, on redescend vers le Victor Emmanuel où nous démarrons une visite très bien indiquée.
Notre emplacement près du fort Marie-Christine
On démarre par les maisons qui avaient été construites par ceux qui ont édifié les forts
il ne reste que quelques ruines
L’entrée principale avec un pont dormant et un pont levis
Le fort est constitué de 8 bâtiments reliés entre-eux par des rampes
Pendant notre visite des militaires effectuent un entrainement avec tout leur matos
Une des cours
Vue sur la rotonde Marie-Thérèse, de l’autre côté du lac
Départ de la tyrolienne qui passe au dessus de la rivière
une belle cascade
d’immenses portes dans ce fort
Le four à pain. Chaque solidat avait droit à une ration de 900g de pain pas jour !
sur le parking
On reprend la route pour essayer de trouve le fameux « pont du diable ». Il doit enjamber la rivière et on ne l’a pas vu jusqu’à présent. Au lieu de trouve le pont, on aperçoit une immense cascade à quelques mètres de la route. On s’arrête et on visite le très beau parc aménagé autour de la cascade.
On reprend la route et on arrive finalement à un grand parc de type accrobranches où l’on trouvera enfin le fameux pont du diable.
vue sur le Fort Marie-Christine
Vue sur le fort Victor Emmanuel. Remarquez le ravin entre le premier plan et les suivants
Le fameux pont du diable
Brr
le mont froid
D’autres montagnes environnantes
Le parcours d’accrobranches
On quitte Aussois avec le sentiment d’avoir accompli notre mission de la journée. On se dirige vers l’Est, toujours sur la Route des Grandes Alpes, mais on décide de bifurquer à droite pour bivouaquer au Col du Mont-Cenis, près du lac du même nom.
La route qui mène au col est très large. Probablement pour laisser passer des poids lourds qui viennent d’Italie
Le lac est splendide, couleurs magnifiques
et les montagnes majestueuses
On avait repéré sur Park4Night un coin au bord du lac qui semblait intéressant. Malheureusement il semblerait qu’on ne soit pas les seuls à avoir eu cette idée
Du coup on se met à l’écart, au bord de la route principale, mais au moins, on n’est pas entassés avec les autres en bas…
Belle vue sur le barrage
Le coucher de soleil offre encore une fois de magnifiques couleurs (non Lolo, aucune retouche à part « contraste auto », redimensionnement et enregistrement).
Le temps semble orageux ce soir. Voyons comment cela va se passer cette nuit.
Merci pour ces belles photos et les commentaires très intéressants .dommage que ce voyage se termine bientôt car c’est un régal le matin d’ouvrir la tablette .je vois qu’Eden est toujours aussi gracieuse et dégourdie .souvenir de la maison qui penche oui difficile de se tenir debout.A quand le prochain voyage.??.
Il reste quand même encore quelques jours 🙂
Prochain voyage… pas encore planifié 😀
Incroyable le nombre de camping-caristes au bord du lac !!
Et ch’suis déçue, pas de via ferrata sur le Pont du Diable 😉 ??
Euh, non, pas cette fois 😀
C’est magnifique. Vous nous manquez déjà! J’aurais bien voulu voir la tête des enfants dans cette maison ! Bisous
On remet ça quand tu veux 🙂
C’était une blague l’histoire de la retouche, hein… les photos sont magnifiques, pas seulement grâce aux paysages mais aussi à l’oeil du photographe 😉
Merci Lolo (j’avais bien capté la blague hein :o)
Et merci pour tes commentaires tout au long du voyage, ça fait plaisir (même si tu pourrais un peu te diversifier quand même 😉