Notre emplacement était moins calme que ce qu’on a imaginé. Les jeunes sont restés jusqu’à 1h30 (d’ailleurs, « Joyeux anniversaire Vladas » se dit en Lituanien « Su gimimo diena Vladas ». Si jamais vous arrivez à le placer dans une conversation, je réclame des royalties !)
Après un réveil quelque peu tardif, nous descendons de notre colline et contournons la place de la cathédrale.
On s’arrête à l’office du tourisme, on récupère une carte de la ville, ainsi qu’une carte et un circuit contenant les principaux vestiges de la vie juive de Vilnius avant la seconde guerre mondiale.
Concernant ce dernier point, étant un peu frustré par la courte visite de Vilnius – voir en fin d’article – je me suis un peu documenté ce soir sur les juifs à Vilnius, les ghettos, la résistance, et les tragiques évènements qui ont eu lieu dans la ville et à la foret de Ponary. Si vous avez envie d’en savoir un peu plus (et je ne peux que vous inciter à le faire, ça permet de mieux comprendre le photos – je ne vais pas faire de résumé ici), je vous invite à lire (choisissez selon la durée que vous souhaitez y consacrer) :
- L’article de wikipedia en français (si vous n’avez que 3 minutes)
- Sinon et article un peu plus détaillé, toujours en Français, qui permet de comprendre rapidement (10 minutes)
- Cet article très complet en anglais sur le site de Yad Vashem (compter > 30 minutes)
Bref, après une courte réunion au sommet, on décide de nous focaliser sur la vieille ville uniquement. Et de nous concentrer sur les deux ghettos pour ce matin.
Il est 13h, on décide de nous arrêter pour manger. On s’arrête au « Naked bite » (je ne vous ferai pas l’affront de vous le traduire) qui se trouve en plein coeur de l’ancien ghetto.
Pour info, la Lituanie et la Lettonie se disputent la place du pays le moins cher… Un repas à 3 nous est revenu à moins de 15€.
L’après-midi est consacré à la visite des autres monuments de la vieille ville.
Nous faisons ensuite un tour rapide dans la très sérieuse république d’Uzupis. A l’origine, un quartier un peu excentré par rapport à la ville, elle s’est fait « entourer » par la ville et fait maintenant partie du centre. Totalement négligé pendant la période soviétique, le quartier s’est dégradé au fil des années. Depuis l’indépendance, les petites cours, les jardins potagers, et l’ambiance de village n’a pas échappé aux artistes et autres marginaux qui s’y sont installés, avant qu’ils ne soient rejoints par les bobos à la recherche d’une maison pas chère à retaper. Puis le 1er avril 2000 quelques habitants décidèrent de fonder la république d’Uzupis et de se séparer de Vilnius. Ils ont rédigé une constitution en 41 articles (voir plus bas) qui ne manque pas d’humour.
Il est déjà 16h, et nous devons retourner au camion pour continuer notre route. On passe devant quelques monuments sur le chemin retour.
Nous quittons finalement Vilnius vers 18h.
Petite parenthèse personnelle : cette journée m’a beaucoup frustré (de manière générale, c’est un sentiment que j’ai déjà eu à la fin des visites des capitales baltes, mais de manière moins marquée qu’à Vilnius). Principalement à cause du manque de temps.
Vilnius mérite en effet largement plusieurs jours pour pouvoir arpenter les ruelles étroites de la vieille ville, aller rechercher les indices de la présence passée des Juifs dans les deux ghettos et dans la forêt de Ponary, pouvoir entrer dans un ou deux musées, visiter quelques églises, monter sur un ou deux point vue pour admirer la ville d’en haut, sans compter la ville nouvelle qui compte quelques beaux édifices qu’on n’a même pas pu voir.
Frustration de ne pas avoir assez bien préparé notre visite, avec des informations disséminées dans 2 guides et 3 cartes, avec du coup pas mal de trucs qu’on a raté…
Frustration également de ne pas avoir le temps nécessaire à consacrer à Eden. On ne l’a pas évoqué sur le blog, mais elle a beaucoup évolué depuis le début de ce voyage. Elle était très facile à gérer au début, une vraie crème. Puis avec le temps elle devient un peu plus exigeante et nécessite plus d’attention de notre part pour qu’on arrive à canaliser son énergie. Mais le temps nous manque surtout sur cette partie du parcours, et devoir jongler entre sa folle envie de rester des heures dans une aire de jeux ou simplement monter et descendre des marches encore et encore, et notre envie de dévorer cette ville de nos yeux est assez compliqué.
Enfin, avec mon regard de photographe, difficile de passer devant des monuments, des paysages, des coins de rue où on se dit « Ah, mais avec une lumière du matin / de milieu de journée / de l’après-midi / du soir je pourrais faire une photo de ouf ici », mais ne pas avoir l’occasion de la faire, c’est complètement frustrant ! (d’ailleurs, je me suis noté de chercher à notre retour s’il n’y a pas des photographes qui ont décrit des circuits de visites de grandes villes avec des horaires pour les meilleures lumières sur les différents monuments. Genre « c’est pas la peine de monter au niveau de la montagne des 3 croix en fin d’après-midi : vous serez en contre-jour total… ». Si jamais ça n’existe pas, voilà une idée de site qui pourrait faire des heureux !)
Nous prenons la route en direction de Druskininkai, petite ville située à la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie. Il y’a pas mal de bouchons à la sortie de Vilnius, aussi on demande à Juju de nous trouver un autre itinéraire. Elle nous fait faire un gros détour (on l’a pourtant autorisé de nous faire des détours de 5km maximum) et nous fait prendre des routes assez originales. La route passe à travers la forêt. Elle est bitumée, mais uniquement pour une voiture. Par contre elle est bien large sur les côtés, ce qui fait que quand une voiture arrive en face, on reste à la même vitesse (ou presque), mais chacun met une roue sur le bas côté, sur les cailloux.
Avec la luminosité du soleil couchant, et la poussière, ça donne à peu près ça (ce que vous voyez sur l’écran est à peu de choses près ce que je voyais en conduisant, c’est à dire pas grand chose)
Avec tous ces détours, on arrive finalement à Druskininkai à 21h. On s’installe comme prévu dans un camping pour recharger les batteries et essayer de profiter encore quelques jours du frigo (on va bien voir combien de temps il va tenir – on espère jusqu’au bout puisqu’on va beaucoup rouler par la suite).
Comme il est tard, on passe à la caféteria du camping et on commande deux chachlik et deux kvas à emporter. 30 minutes plus tard, on va les chercher et on s’installe dans le camion pour les déguster (la dame nous a dit qu’on pourrait lui ramener les assiettes et verres demain matin).
nous on a compris que le petiot était plus cool après une sieste correcte. Faut pas se leurrer a l âge de nos petits nos voyages ne ressemblent plus aux precedents. Quoi qu on en dise les journée se font a leurs rythmes, leurs besoins de sommeil, d activité et de repas hehehe les voyages d aujourd hui les préparent a nos escapades de demain. ?
blb j ai un gros retard
Non, mais ça c’est sûr…
Après il faut parfois aussi qu’ils s’adaptent à notre rythme (surtout quand on n’a pas trop le choix…). Mais dans l’ensemble ça se passe bien. on gère 🙂
Eh oui c’est parfois frustrant de voyager avec un petit. Disons que c’est bien différent de voyager à 2, même si c’est sympa aussi ! Vous ne pouviez pas du tout prolonger votre séjour à Vilnius ?
Cela nous aurait obligé de rouler vraiment « bourrin » pendant les jours suivants. En étant partis de vilnius le 22, on a calculé qu’on allait devoir faire 350km par jour pour rentrer à la maison (ce qui, avec les routes d’ici, la vitesse du camion, et les besoin de la p’tite dernière est déjà pas mal). Rester plus longtemps aurait voulu dire ajouter des kilomètres chaque jour…
Ouhlala je commence à flipper moi !!
Comment vais-je retrouver petite Eden ?
Oui là on vous sent un peu speed, dommage pour ces belles capitales baltes qui méritent qu’on s’y attardent…
Marrant que t en parles car dans le précédent article je me disais « ouf enfin une journée pas marathon…. » Et oui changer tous les jours de lieux pas faciles. Surtout avec des mini-nous. Même si je suis d accord, il faut qu ils suivent aussi nos rythmes.
allez, c’était une première avec eux. Ca s organisera différemment la prochaine ?
Nounou Sophie> pas de panique. Elle est toujours une crème. Sa seule contrariété, c’est quand il faut quitter une activité qu’elle aime. Elle est en train d’apprendre la notion de la limite et ce n’est pas trop du goût de la miss. À part ça, tout va bien :D.