Il y’a des réveils qu’on ne souhaiteraient jamais revivre. Celui de ce matin en est un. On a été réveillés par un gros « Baoummmm ». Mais que se passe-t-il ?
Arghhh, c’est Eden qui est tombée du lit ! Elle s’était réveillée et s’est penché sur le filet de sécurité et elle a basculé par dessus… On se précipite pour voir comment elle va. Elle a l’air choquée, mais ne s’est apparemment pas fait mal. Elle réclame assez vite tétine et doudou, donc les fonctions cérébrales sont intactes. Puis elle se relève et quand on la prend avec nous, elle n’a pas l’air d’avoir mal. On vérifie partout, mais pas de bobo. Ouf ! Elle est heureusement protégée par la gigoteuse qui est assez épaisse, et elle a évité les trucs pointus du style frein à main.
Bon, ça s’est fait. On lui avait déjà expliqué la fonction du filet de sécurité. On espère que cette fois c’est rentré. Le lit n’est pas non plus à 3m de hauteur, mais quand même, pour elle, ça fait haut. Pour plus de sécurité, on va placer un truc moelleux sur le frein à main la nuit, histoire d’éviter les mauvaises surprises.
Une fois cet épisode passé, on se prépare pour notre journée.
Vers 10h on décolle et on se dirige plein Est. Après 40km de route on arrive à la ville de Sillamae. La description qu’en faisait le Lonely a excité notre curiosité, et en effet, on n’est pas déçus.
Sillamae a une histoire bien particulière. Son destin a en effet été scellé après la seconde guerre mondiale, au moment où les russes ont découvert que le schiste bitumineux contenait de petites quantités d’uranium extractible. La tristement célèbre usine de traitement de l’uranium et des produits nucléaires fut rapidement construite par 5000 prisonniers politiques russes, et le centre-ville par 3800 prisonniers de guerre baltes qui avaient précédemment servi dans l’armée allemande. En 1946, la ville, inaccessible aux visiteurs, avait différents noms de code (Leningrad 1, Moscou 400) et n’apparaissait sur presque aucune des cartes de l’ère soviétique. L’usine ne traitait que l’uranium brut, même si des bâtiments rapidement désertés sur la bordure ouest de la ville témoignent de la volonté soviétique d’en traiter du pur destiné à alimenter des réacteurs nucléaires. La chute de l’URSS a empêché ce projet. l’usine a fermé en 1991 et ses déchets radioactifs sont aujourd’hui coulés dans le béton près de la mer. Les risques de fuites dans la mer Baltique ont alerté les écologistes et des fonds de l’UE servent à assurer la stabilité et la sécurité de ces déchets, pour un coût gigantesque.
En arrivant à Sillamae, on a l’impression d’être passés dans une faille spatio-temporelle.
D’abord parce que d’un coup on retrouve l’architecture soviétique que nous avions vu lors de notre voyage en Mongolie en 2009, quand nous avions traversé la Russie.
Ensuite parce que par rapport aux autres endroits visités en Estonie, on a l’impression de revenir 50 ans en arrière. Cela dit, la ville a un charme et un cachet certain ! Et pour une ville qui n’accueille des visiteurs que depuis 1991, ils ont déjà fait énormément d’efforts pour que les touristes s’y sentent bien (panneaux d’indication, cartes en anglais…)
Les photos permettent d’illustrer tout ça.
On quitte la ville de Sillamae avec ce sentiment d’avoir fait un bond en arrière de quelques années.
On se dirige à présent vers le sud, en direction de Tartu, deuxième ville d’Estonie.
Sur le chemin (on a 150km à parcourir), on longe le lac de Peipsi (co) sans presque jamais l’apercevoir (toujours une petite butte, ou quelques arbres – on se croirait en Finlande).
Eden assure l’ambiance musicale pendant tout le trajet.
d’abord à l’arrière
Sur ce premier extrait vous aurez bien entendu reconnu la célèbre chanson « une puce un poux ». l’extrait proposé est celui où « la puce en colère attaqua le poux » (à moins que ce soit la partie « madame la puce, qu’avez-vous fait là là là »…). Mais c’est difficile à dire, parce qu’en ce moment, quand Eden capte un bout de la chanson, elle le répète en boucle 😀
Mais ça fonctionne également à l’avant :
Dans ce deuxième extrait c’est bien entendu le célèbrissime « Meunier, tu dors », dans lequel Eden a souhaité apporter une touche personnelle en modifiant légèrement les paroles en « Ton moulin ta ta bite ton moulin ta ta bite ». Personnellement, je trouve que ça garde tout son charme…
En longeant ce qu’on imagine être le lac, on voit des petites caravanes sur le côté avec des dessins de poissons. Poupoussy se souvient alors que le Lonely évoque la présence de poissons dans le lac, et que la spécialité d’ici c’est le poisson fumé. Elle m’oblige me demande de m’arrêter près d’une des caravanes pour voir ce qu’il en est.
Ce sera pour ce soir.
Vers 13h30 on arrive à Alatskivi. Il y a ici un château qu’on aimerait voir, mais avant ça, il on a la dalle. On s’arrête donc dans une brocante-taverne (principe assez unique d’un magasin proposant du bric-à-brac couplé avec une taverne servant des plats copieux à prix défiant toute concurrence. Tout est à vendre, y compris les chaises sur lesquelles nous sommes assis). On commande au bar, il faut aller chercher les couverts soi-même, mais l’esprit est sympa.
Une fois notre repas terminé, on retourne au camion (il n’y aurait pas une légère odeur de poisson fumé ici ? ) et on se dirige vers le château.
On se balade un peu dans le jardin devant et derrière le château. Il a un petit air écossais, vous ne trouvez pas ?
On retourne au camion (tiens, c’est quoi cette odeur ?), et on continue notre route vers Tartu.
Tartu regorge de monuments, bâtiments historiques, musées, jardins et vaut carrément une visite. En arrivant on se gare près du centre, puis on se rend au « musée des sports » que Poupoussy avait repéré. On a droit à une visite guidée individuelle par une dame âgée qui connait le musée sur le bout des doigts, parle un anglais approximatif mais compréhensible, et raconte des anecdotes croustillantes avec humour.
Le musée est sympathique, sans non plus être exceptionnel (on s’attendait à quelque chose de plus décalé en lisant les commentaires du Lonely). Cela dit si on prend toute la présentation des sports estoniens au 2nd degré, ça peut être très drôle.
En sortant du musée, on démarre un tour du centre ville à pieds. Le temps est encore avec nous, les rues sont animées, les terrasses aussi.
Poupoussy rentre au camion pour coucher Eden (il doit probablement y avoir une odeur de poisson, non?) pendant que je fais quelques courses (du lait à mettre au frais notamment. D’ailleurs, ça fait plusieurs pays où on ne voit le lais que dans le rayon frais. Ils n’ont pas l’habitude de vendre du lait en pack de 6 à température ambiante…).
J’en profite pour faire encore quelques photos dans le centre ville.
Je retourne au camion (ah mais je confirme, ça empeste sent le poisson fumé à fond). On couche Eden (tient, elle se plaint d’avoir un peu mal au bras. On lui met un coup de pommade et on va surveiller ça !).
Poupoussy prépare le poisson fumé pendant que j’écris l’article du jour. Bon, alors le poisson fumé, c’est très bon. Vraiment. Mais l’odeur, sans déconner… il va falloir aérer !
Allez, bonne nuit au milieu des odeurs de poisson fumé…
* voir ici pour la référence du « revival »
Pas le temps de lire l’article, juste de laisser un petit mot pour Ohad : JOYEUX ANNIVERSAIRE !!
Je reviens plus tard pour découvrir votre journée et commenter un peu tout ça 😉
Belle journée à vous !
Merci
Oh la la Eden… elle commence les cascades !! J’espère que ce n’est rien pour son bras…
A priori c’est déjà oublié.
Alors tu n’as pas mis ton Juju à jour il utilise toujours des cartes de l’époque de la guerre froide ?
Et Google map dans tout cela ?
Photos toujours aussi belles et le ciel est toujours bbleu avec Photoshop ?
A plus
Juju est à jour en théorie, mais elle nous fait toujours des p’tits détours sympa 🙂
Pas de Photoshop pour le ciel 🙂
Qu’est qui est le plus dur l’odeur de poisson ou la douce voix de votre fille !
Allez courage votre voyage est super……
Évidemment la douce voix de notre fille. Elle nous faisait bien rire avec ses reprises et en modifiant légèrement les paroles. Quand elle a la patate le matin, Elle nous fait un playlist de 2h non-stop.
Sympa le petit clin d’oeil, merci Ohad !!!
Pour Eden + de peur que de mal heureusement, l’option gigoteuse avec parachute intégré devrai être homologué bientôt !!
Sacré louloute une expérience de plus….
J’ai toujours plein de jours de retard, mais c’est le bon endroit pour souhaiter l’anniversaire d’Ohad : Bon Anniversaire ! 🙂
Bon je ne lis pas encore cet article et je retourne en Finlande pour tenter de rattraper progressivement mon retard !
Merci 🙂
« Ton Moulin ton Moulin ta ta bite, ton Moulin ton Moulin ta ta fort » ?
On dirait le chateau de la belle au bois dormant en vrai ! Plus intime que Disney tout de meme.
Une maison tordue dans la ville de tartu… des cousins maçons italiens venus de Pise peut-être ?
Je crois que ce sont bien les paroles…
Et pour la curiosité: avez-vous testé les chips au fromage pour comparative la difference de gout avec les chips au cheese ?
Non, on en avait encore plein en stock (Saveur barbecue, renne, tomate basilic et poulet rôti…)
Trop marrantes ses reprises à la puce. Ca va devenir des collectors ?