Nous avons pris notre temps pour nous préparer ce matin. Entre les douches de tout le monde (à l’ancienne – ça prend du temps), un peu de nettoyage et de rangement, on a décollé vers 10h15.
Direction Sandnessjoen, où, pour rattraper un peu de notre retard, nous faisons deux équipes de 1 (en fait, une de 1 et une de 1 et ½) :
- Je pars à la recherche de l’office du tourisme
- Poupoussy & Eden font quelques courses au Rema1000
A l’office du tourisme, après avoir uploadé l’article de la veille, je récupère les horaires actualisés des 3 ferries que nous devons prendre aujourd’hui.
Une fois les deux équipes reformées (il est déjà 11h30), on repart vers le nord. C’est à ce moment-là, qu’on s’aperçoit que les horaires du 1er ferry ne sont pas les bons… Tant pis, il est trop tard, on y va et on verra bien.
En chemin, on traverse le pont Helgeland qui passe au-dessus du Leirfjorden. Il s’agit d’un pont suspendu de plus d’un kilomètre de long. Impressionnant.
Nous continuons notre route et arrivons à Levang, au débarcadère. En arrivant, on voit le ferry partir sous nos yeux. Rah ! Il est 12h30, le prochain ferry part à 13h55. Bon, ne nous énervons pas, c’est les vacances. On profite du temps que l’on a pour déjeuner (on a fait les courses ce matin).
13h55, nous embarquons. La traversée ne dure qu’une demi-heure, mais nous devons quitter le camion et nous retrouver à l’étage où il y’a une cafétéria, quelques jeux pour les enfants, et la possibilité de monter sur le pont pour prendre des photos.
Nous arrivons à Nesna à 14h30. On suit le flot de voitures qui descend du ferry (toutes vont dans la même direction : le prochain ferry). On s’arrête en chemin pour prendre en photo ce que nous croyions être un glacier et qui n’est en fait « qu’une » formation rocheuse particulière.
Puis nous regardons nos horaires de ferry, et on se rend compte que le prochain bateau est à 16h40, et le suivant, une heure plus tard. Nous décidons de tenter le tout pour le tout. Nous avons un peu plus d’une heure pour faire environ 70km. Le challenge est ambitieux, mais pas impossible. Commence alors la plus grande course que le camion ait connue jusqu’ici. L’homme et la machine ne font plus qu’un. La route devient un lacet sur lequel glisse notre fier destrier à une allure frôlant parfois les 90km/h (compte tenu du poids de la bête, et de la largeur des routes, cela est assez proche de l’exploit). Je tiens à préciser aux âmes sensibles que toutes les précautions ont été prises pendant cette heure, et qu’aucun animal (vache, mouton, chèvre, élan, renne…) n’a été blessé pendant cette séquence.
Bref, à 16h40 il nous reste encore 6 kilomètres à parcourir. Mais on n’a toujours pas vu le flot de voitures arrivant dans l’autre sens, alors on se dit qu’il y’a encore de l’espoir. On rencontre ce flot de voitures alors qu’il nous reste encore 3 kilomètres à parcourir. Le suspense est à son comble. Poupoussy, pense que c’est mort. Ohad y croit toujours. Eden s’en fout dort.
Finalement, nous arrivons au débarcadère alors que le bateau est encore là, en train d’embarquer des véhicules. Nous freinons en crissant des pneus et nous mettons dans la file d’attente… puis la barrière se referme quelques voitures devant nous : le ferry est plein, il faut attendre le suivant dans une heure.
Voilà voilà… ça c’est fait. Tant pis, on aura essayé.
Une heure plus tard, donc, nous embarquons à Kilboghamn pour une croisière de près d’une heure. Cette fois aussi nous devons laisser le camion et monter à l’étage.
Ce deuxième ferry nous fait traverser des paysages incroyables, avec des montagnes aux formes les plus farfelues.
Nous débarquons à Jektvik où nous faisons le plein (plus exactement, où nous remplissons un peu le réservoir vu le prix du gasoil dans ce trou paumé petit village). Puis nous entamons la dernière portion de route (28km) qui nous sépare d’Agskardet, où nous devons prendre notre 3ème ferry de la journée. On a 35 minutes pour faire ces 28km. Ça devrait être tranquille. Nous arrivons effectivement avec 10 minutes d’avance, mais la queue pour prendre le ferry est énorme (CMB). On commence à être habitués, mais une fois tout le monde embarqué, nous, on reste à terre et on attend le ferry suivant, dans 40 minutes. Ça nous laisse le temps d’admirer le paysage.
La traversée est rapide (10 minutes). Juste le temps de prendre quelques photos du glacier (cette fois, c’est bien le glacier de Svartisen !)
Nous arrivons à Foroy et décidons, une fois n’est pas coutume, de tenter le camping. Plusieurs raisons à cela :
- On a besoin de faire des machines
- On aimerait lever les derniers doutes concernant le frigo : s’il fonctionne en 220V, c’est que c’est bien la carte 12V qui a grillé
- Le camping est très bien situé, en face du glacier
- Il y’a du wifi 😀
Bref, on s’installe, on se branche au 220V (verdict : le frigo fonctionne en 220V, c’est bien la carte 12V qui est foutue. Il faut que j’appelle Waeco Finlande), et se prépare un joli riz cantonnais et on profite des odeurs de nos proches voisins camping-caristes apparemment fans de barbecue (viandes, saucisses, et poissons)…
Mouhahaha très drôle cet article 🙂
J’ai un autre argument pour le camping : la loooooongue douche bien chaude !!
YEAH! le cercle polaire!
aaah la valse des ferry!! vous devez payer à chaque fois ou certains sont des liaisons qui continuent la route pour les riverains?
le frigo fonctionne en 220V, ça c’est une bonne nouvelle!! vous avez regardé si dans la prise 12V y avait pas un fusible? c’est ptet lui qui a grillé…
et le chauffe eau? est ce que ce serait pas une histoire de bougie? sur notre truma c’est dans le bloc du dessous!
le globe ressemble, de loin, à celui que vous trouverez au cap nord… ça sent bon le grand nord!! 🙂
hâte de lire la suite!!
a demain! 🙂
oui, il y’a un fusible, mais il est OK.
c’est quoi cette histoire de bougie ?
si après le tic tic tic vous entendez pas l’allumage de la flamme, ça peut venir des bougies!
elles sont au niveau du brûleur!
j’ai oublié de répondre, mais pour les ferries, c’est bien évidemment payant à chaque fois.
et c’est pas donné pour les camping-cars. ça dépend en fait de la longueur. Jusqu’à 6m on paie comme les voitures (souvent aux alentours de 99NOK pour le véhicule avec le conducteur, plus dans les 30 couronnes pour chaque passager supplémentaire), mais ensuite, c’est le double entre 6-7m de long… et nous on fait 6,58m.
certains ferries sont plus chers, même si on n’a pas complètement compris la logique, c’est pas toujours les plus longs qui sont les plus chers…
je sais pas si ils contrôlent en saison mais (han c est pas bien) moi je restais à l’arrière un peu caché « genre hein quoi comment, ah non je savais pas qu’on devait payer en plus » sifflote sifflote.. c’est pas qu’en norvège tout coute 1 million de dollars mais un sou reste un sou…
Toujours très beau et la neige fait rêver avec la chaleur qu’il fait ici !
Sinon pour le frigo qui fonctionne en 220V, vous avez une rallonge assez longue pour aller jusqu’au Cap Nord? OK, je sors…
Mdr la série des ferrys. Dans tous les cas ça doit être sympa le cercle polaire.